Portrait
Alain Bois
1- Présentez-nous l’Ecole Esmod en quelques mots.
Esmod, c’est l’Ecole Supérieure des Arts et Techniques de la mode. Une école privée, créée en 1841 ! C’est donc la plus ancienne école de mode au monde ! Esmod propose deux formations initiales : le cursus Fashion Design, dédié au créatif, à la création : stylisme, modélisme, marketing, communication dont le but est de comprendre comment on crée une collection de mode de A à Z. Et le cursus Fashion Business, dédié au marketing de la mode : marketing, communication, commercialisation.. Il existe cinq écoles Esmod en France, basées à Paris (Paris 9ème et Pantin), Lyon, Roubaix, Bordeaux et Rennes ; les élèves sont amenés à des changements géographiques, en fonction de leurs spécialisations. L’Ecole est connue et reconnue dans le monde entier, et classée n°1 par les professionnels en France, de la grande distribution au monde du luxe. Le programme est réévalué tous les 3 ans pour s’adapter à la demande des professionnels, tous secteurs confondus. Vivement conseillés la première année, les stages en entreprise deviennent obligatoires en deuxième et troisième années.
2- Quel est le profil de vos étudiants ?
Pour pouvoir entrer à Esmod, les élèves doivent : avoir 17 ans minimum, être diplômés d’un baccalauréat, et passer un entretien comprenant un test de culture générale et la présentation de leur book personnel. Ils seront évalués sur leur passion, leur motivation, leur travail et leur curiosité, sur leur envie d’apprendre et leur envie de développer leur savoir-faire et leur savoir être.
3- Quels sont les débouchés/métiers proposés ?
C’est une école ‘professionnalisante’, qui ouvre sur de nombreux débouchés, des vraies techniques et énormément de métiers dans la production, la communication, la commercialisation. Il n’est pas rare d’ajuster son orientation première au fur et à mesure… L’idée est de transmettre des valeurs professionnelles, de travail et d’engagement.
4- Afin de nourrir le pilier bienveillance de la marque et dans un accord parfait avec le storytelling de la saison, One Step a choisi de collaborer avec votre école, autour d’une réinterprétation arty de sa danseuse emblématique. Parlez-nous de cette collaboration.
La mise en relation entre One Step et Esmod a été faite via le site de Paris. Nous avons d’abord rencontré l’équipe afin d’écrire ensemble un cahier des charges pour sur 3 phases : travail sur la danseuse et l’art, sur un imprimé en all over et sur un croquis de T-shirt pour l’été 2023.
Nous avons choisi d’intégrer le projet au cursus scolaire, afin de le rendre obligatoire pour les étudiants.
5- Comment le concours a-t-il été organisé ?
Lancé dès octobre 2021, le rendu
final du projet a été fixé à mi-mai 2022. Possibilité de présenter une seule ou plusieurs propositions, développement des réflexions en cours de design et d’informatique : nous nous sommes adaptés.
6- Combien d’étudiants ont participé au projet ?
Etaient concernés 48 élèves de 1ère année, qui ont pu travailler seul, en binôme ou bien en groupe, et bénéficier d’un suivi des professeurs. Ils étaient tous vraiment très fiers de participer à un projet de cette envergure !
7- L’étudiante, qui a remporté le Concours Talents en herbe, est Eloïse Liebaud. Selon vous, quels points forts de son projet ont fait la différence ?
Je pense qu’elle a su parfaitement retranscrire l’Adn de One Step, à travers cette danseuse emblématique, initialement dessinée à main levée. En la revisitant par une écriture marquée, plus enlevée, en proposant une nouvelle vision artistique, plus libre, sans cadre. C’est l’équipe One Step qui a procédé au choix final.
8- Pourriez-vous nous partager d’autres exemples de partenariats conclus avec Esmod ?
Depuis 19 ans au poste de directeur d’école, j’ai multiplié les partenariats, pour ouvrir, aux élèves, le champ des possibles. Qu’il s’agisse d’une maison de mode (One Step) ou d’une marque de voiture (travail sur le design de la célèbre Smart de Mercédès), qu’il s’agisse d’une entreprise de tri ménager (collecte de différents matériaux pour réaliser des looks) ou d’une association (Octobre rose, prévention VIH), ou qu’il s’agisse de costumes de scène, de cinéma ou de théâtre, les projets prennent toujours une dimension évènementielle.
9- Un petit mot en conclusion ?
On recommence quand ? Les retours des étudiants ont été absolument magiques. Et quel plaisir de voir des paillettes dans leurs yeux ! Je tiens à remercier One Step pour cette incroyable opportunité, qui démontre qu’il n’y a pas que le luxe dans la mode. Chaque marché correspond à une cible et chaque cible correspond à une façon de s’habiller.
PORTRAIT CHINOIS
- Si vous étiez un vêtement ? Un tee-shirt. Parce qu’il est universel.
- Si vous étiez une couleur ? L’orange. Une dose de vitamine, de vitalité, de vie !
- Si vous étiez un motif ? La danseuse de One Step, évidemment !
- Si vous étiez une saison ? J’ai une préférence pour le printemps, même si chaque saison a quelque chose de spécial.
- Si vous étiez un artiste ? J’aimerais savoir peindre comme Rothko : ses œuvres expriment une telle plénitude, un calme si absolu. J’aime aussi beaucoup Basquiat, qui a une écriture directe, forte.
- Si vous étiez une danse ? La samba, sans hésitation ! C’est précisément au Brésil, où j’ai vécu un an, que la samba m’a apporté des émotions incroyables.
- Si vous étiez une action positive (liée à l'environnement) ? J’aurais adoré être Greta (Thunberg) ! Avoir le même engagement au même âge qu’elle. Elle a su dire tout haut tout ce que tout le monde pensait tout bas.
